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samedi 30 septembre 2023

Madeleine Texier, une pionnière de la troupe de théâtre

Retour dans la salle Richelieu pour Madeleine Texier aux côtés de Jean-Luc Bardin et au second plan, de gauche à droite, Franky Renaud, Philippe Ériteau, président actuel, et Jérôme Bardin, les quatre présidents successifs de l’association. | OUEST-FRANCE

Son aventure théâtrale a commencé en 1976. Madeleine Texier a été actrice puis metteuse en scène. Cette passionnée aura fait jouer 32 pièces dans la salle paroissiale.

Trois questions à Madeleine Texier, actrice puis metteuse en scène.

Votre aventure théâtrale a commencé en 1976, pouvez-vous nous en dire plus ?
Oui, car plutôt que faire venir des troupes, Jean-Luc Bardin proposait de créer une troupe paroissiale avec l'Abbé Boudaud comme metteur en scène et dès 1977, des comédiens jouait La Cagnotte, une pièce de Labiche. J’y tenais un premier grand rôle aux côtés de Pierre Raynaud. En 1984, je dirige avec Louis-Marie Arnaud la pièce l'Avare de Molière. Avec Panique au Plazza en 2016, j'aurai fait jouer 32 pièces, autant de moments de plaisir. Aimant beaucoup lire, j'ai passé des heures dans diverses bibliothèques pour choisir des pièces adaptées au nombre d’acteurs disponibles. La mise en scène évoluait au fur et à mesure des répétitions et avec le temps, je suis devenue de plus en plus exigeante sur la qualité des représentations.

Est-ce une histoire riche de souvenirs et d’anecdotes ?
J’ai toujours apprécié la qualité des décors, toujours soignés, et celui de la pièce Madame Doubtfire reste mon préféré. Le plateau tournant installé pour Les Cochons d'Inde reste une prouesse de l’équipe des machinistes, et c’est à la fin de cette même pièce que la dernière réplique émouvante de Séverine Renaudin nous mettait à tous la larme à l'œil. Je me souviens de la projection d'une séquence filmée avec mon fils Bruno dans le rôle d’un cadavre pour la pièce La nuit du 16 janvier. Il y a eu une pièce chantée avec Les Gueux au Paradis, les choristes y avaient fait une prestation remarquable. J’ai eu des sueurs froides avec une actrice indisponible pour une première, remplacée le jour même par une actrice d’Antigny ayant joué la même pièce un mois avant. Les souvenirs ne manquent pas, et je retiens surtout qu’on en a pris de bonnes doses de rigolades.

Une telle longévité n’est-elle pas banale ?
Je la dois à une passion du théâtre acquise dès mon enfance, car j’aurais bien voulu monter sur les planches comme ma sœur et mes deux frères, mais des études en pension m’en ont privé. Le rêve s'est réalisé plus tard, comme actrice, puis comme metteuse en scène, un rôle dans lequel on se laisse prendre, il faut s'imprégner de l'idée de l’auteur, trouver le bon acteur pour chaque rôle, préparer les répétitions, penser au décor et aux costumes. Avec Michel Chiron, la relève est là et j’ai toujours plaisir à aller les voir jouer, même si au début, j’ai eu un petit pincement au cœur. Je souhaite longue vie à la troupe Art’Scène qui prépare pour février 2024 Le Vison voyageur, une pièce de Ray Cooney.

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